Médication par voie orale ou par injection

 

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  1. Le méthotrexate

  2. La cyclosporine 

  3. Les rétinoïdes oral (L’acitrétine)

  4. Les biothérapies par anti-TNF alpha

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Le méthotrexate

Il s’agit du traitement médical ultime contre le psoriasis. Il concerne essentiellement les psoriasis graves et les psoriasis arthropatiques. C’est une substance utilisée en chimiothérapie anticancéreuse. La médecine assimile le phénomène à un cancer, puisque ce sont des cellules qui se multiplient trop vite, comme pour les tumeurs. Il empêche la multiplication des cellules, ce qui explique son utilisation possible dans le traitement de certains cancers et de certains rhumatismes chroniques. Le méthotrexate est pris une seule fois par semaine, soit sous forme de comprimés, soit sous forme d’injections intramusculaires ou souscutanées. Il nécessite une surveillance régulière du bilan hépatique et des globules blancs. Il est réservé à des phases de traitement courtes en raison de ses effets secondaires importants, et pour cause… Surtout, le méthotrexate détruit le système immunitaire. Il a même été créé spécialement pour cela puisqu’il a servi en premier lieu dans le traitement de la leucémie. Celle-ci étant provoquée par la prolifération des globules blancs, elle-même causée par la multiplication anarchique des cellules de la moelle osseuse qui génèrent les globules blancs. Le méthotrexate est bien connu pour laisser les patients chauves, amaigris, couverts d’ulcères sur les muqueuses et les voies gastro-intestinales, de la bouche jusqu’à l’anus avec des fatigues chroniques. Les avis des utilisateurs sont éloquents…

https://www.meamedica.fr/systeme-immunitaire-immunosuppression/methotrexate/2

Effets secondaires :

  • Dommages au foie (augmentation des enzymes hépatiques)
  • Dommages aux reins (néphrotoxicité)
  • Ecchymoses: (bleus) ou saignements inexpliqués
  • Nausées
  • Fatigue inhabituelle
  • Fièvre
  • Plaies ou inflammation de la bouche
  • Diarrhées sévères
  • Rectorragie: selles foncées ou sang dans les selles
  • Une contraception chez la femme et chez l’homme doit être mise en place pendant la durée du traitement et les 3 mois qui suivent son arrêt.
  • Augmentation du risque d’infection

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La cyclosporine

La cyclosporine est, tout comme le méthotrexate, un médicament immunosuppresseur dont l’activité anti-psoriasique a été découverte fortuitement en 1979. C’est l’autre traitement médical de choc contre le psoriasis, également utilisée à l’origine en chimiothérapie. Elle est dérivée du gaz moutarde et stoppe la prolifération des cellules, et pour cause : le gaz moutarde tue les cellules de la moelle osseuse, c’est pour cela qu’il est fatal. Il agit toutefois selon un autre mécanisme que le méthotrexate.

Il est pris quotidiennement par voie orale (durant un ou deux ans maximum).

La cyclosporine présente énormément d’effets secondaires, elle est donc peu utilisée. Elle nécessite une surveillance régulière car elle est toxique sur le plan rénal, peut provoquer une élévation de la tension artérielle, et elle augmente aussi le risque de cancer de la peau (surtout si les malades psoriasiques ont reçu de la PUVAthérapie et plus de 2 ans de cyclosporine)

Effets secondaires :

  • Dommages au foie
  • Dommages aux reins (suivi du bilan sanguin rénal indispensable)
  • Risque de cancer de la peau augmenté (carcinomes, épidermoïdes)
  • Augmentation de la tension artérielle
  • Troubles digestifs
  • Fatigue
  • Sensibilité des gencives (gonflement)
  • Fourmillements dans les mains
  • Poussée excessive de poils
  • Protection solaire indispensable du fait du risque accru de cancers cutanés

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Les rétinoïdes par voie orales (L’acitrétine)

Les rétinoïdes (Acitrétine ou Soriatane®) sont souvent utilisés en association avec le Calipotriol ou les corticostéroïdes topiques. Leurs effets secondaires principaux sont une sécheresse de la peau et des muqueuses. Ils sont utilisés dans un type particulier de psoriasis : le psoriasis pustuleux Ces médicaments sont par ailleurs dangereux pour le foetus en cas de grossesse et doivent être pris seulement avec une contraception efficace.

Le médicament est administré en prise quotidienne par voie orale. Le risque tératogène (risque de malformation du fœtus au cours de la grossesse) implique chez toute femme en période d’activité génitale la réalisation d’un test de grossesse avant le traitement, et l’utilisation d’une contraception fiable débutée avant le traitement, poursuivie durant le traitement et pendant 2 ans après son arrêt.

Les effets toxiques apparaissent lors de prises prolongées à haute dose. La toxicité spécifique dépend du temps et de la concentration d’exposition. Les rétinoïdes peuvent être cytotoxiques en endommageant les membranes cellulaires. Par ailleurs, Les rétinoïdes sont des molécules tératogènes, leur administration par voie systémique est donc formellement contre-indiquée durant la grossesse. En effet, la survenue d’une grossesse comporte un risque très élevé de malformations majeures chez le fœtus (microcéphalietétralogie de fallot…). Une surveillance par prise de sang est nécessaire, car il existe souvent une élévation des graisses dans le sang (triglycérides, cholestérol) et parfois des enzymes du foie.

Effets secondaires :

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OTEZLA (aprémilast) : premier inhibiteur de la phosphodiestérase PDEA4 dans le psoriasis et le rhumatisme psoriasique

L’apremilast appartient à la classe des médicaments appelés immunosuppresseurs. Le psoriasis étant une affection cutanée caractérisée par une hyperactivité de certaines parties du système immunitaire, ce qui provoque de l’inflammation, ce médicament agit en réduisant l’activité d’une substance chimique produite par l’organisme et qui est à l’origine de l’inflammation.

Aprimilast inhibe le système immunitaire (les défenses naturelles du corps) suractivité dans le psoriasis. Il bloque une enzyme qui réduit le taux de cytokines (notamment le TNF qui est la cible d’autres traitements du psoriasis).

L’apremilast inhibe le système immunitaire (les défenses naturelles du corps) qui est en suractivité dans le psoriasis. Il bloque une enzyme qui réduit le taux de cytokines (notamment le TNF qui est la cible d’autres traitements du psoriasis).

Prescrit dans le traitement du psoriasis en plaques chronique, modéré à sévère, chez les patients adultes, la commission de transparence considère que l’Otezla occupe la place d’un traitement de seconde intention, en cas d’échec, de contre-indication, ou d’intolérance aux autres traitements systémiques non biologiques dont la méthotrexate ou la PUVA-thérapie.

Cependant, les effets indésirables sont une des limites de l’utilisation thérapeutique des premiers inhibiteurs. La plupart des inhibiteurs de PDE4 présentent encore de nombreux effets indésirables qui se traduisent par des vomissements, des diarrhées, une augmentation de la sécrétion acide ou une stimulation du système nerveux central. Le traitement par Otezla nécessite le suivi du poids par un professionnel de santé et, en cas de forte perte de poids, l’arrêt du traitement doit être envisagé.

Autre effet indésirable : le traitement par Otezla est susceptible de contribuer à certains épisodes dépressifs et à des pensées autodestructrices. Une évaluation soignée du rapport bénéfices/risques doit être réalisée avant d’utiliser Otezla chez des patients ayant des antécédents de dépressions et/ou d’idées ou de comportement suicidaires. Il faut avertir les patients, les aidants et les proches afin d’être très attentifs à l’apparition et/ou aggravation d’une dépression, d’idées suicidaires ou à toute autre modification de l’humeur, et informer immédiatement le médecin si de tels évènements surviennent.

Des méthodes contraceptives fiables doivent être utilisées pendant le traitement par l’apremilast.

(Cf. Infos Pratiques VIDAL – Médicaments sous surveillance renforcée).

Effets secondaires possibles :

  • Fatigue
  • Dépression
  • Perte de poids
  • Nausées, vomissements
  • Diarrhée
  • Selles fréquentes
  • Douleurs abdominales importante
  • Reflux gastro-œsophagien
  • Dyspepsie
  • Migraines, céphalées, céphalées de tension
  • Infection des voies respiratoires supérieures (bronchite, nasopharyngite, toux)
  • Dorsalgie (mal de dos)
  • Perte de l’appétit
  • Indigestion
  • Battements de cœur rapides ou très forts

(Information professionnelle du Compendium Suisse des Médicaments®)

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Les biothérapies par anti-TNF alpha

La biothérapie, méthode récente et coûteuse (plus de 10 000 euros par an), consiste à injecter des substances qui vont bloquer l’immunité à la source. Ces médicaments ont en commun le fait de diminuer les défenses immunitaires et par conséquent d’augmenter le risque d’infection, de la tuberculose aux caries dentaires, selon le mode d’action de la molécule. La surveillance se fait par prise de sang évaluant le foie et les globules blancs (les défenses immunitaires).

Les biothérapies sont indiquées en cas d’échec, de contre-indication ou d’intolérance à au moins 2 des traitements précédents, méthotrexate, PUVA-thérapie (qui échouent quand même chez 60 % des patients).

Les anti-TNF alpha sont des anticorps monoclonaux utilisés comme traitement immunosuppresseur. Plus précisément, il s’agit d’une catégorie de médicaments appelés “anticorps monoclonaux”, qui vont cibler une substance qui intervient dans le mécanisme de l’inflammation. Les 4 médicaments utilisés à l’heure actuelle sont des anti-TNF alpha.

L’infliximab (Remicade®) est administré sous forme de perfusion, à l’hôpital, tandis que l’etanarcept (Enbrel®), l’ustekinumab (Stelara®) et l’adalimumab (Humira®) se prennent en injection sous-cutanée. Seul l’etanarcept est susceptible d’être utilisé chez l’enfant. Les traitements biologiques sont contre-indiqués pour les personnes qui souffrent de maladies comme la tuberculose, le sida, l’hépatite B ou C, ou chez les personnes ayant eu un cancer. Les traitements anti-TNF-alpha sont aussi contre-indiqués s’il existe des antécédents familiaux de sclérose en plaques.

Ces remèdes sont par nature dangereux car, sans guérir le psoriasis (ils le calment certes mais l’entretiennent en même temps et vous rendent dépendants), ils ouvrent la porte de vos défenses à tous les vents, laissant votre organisme désarmé face à la moindre infection comme à la menace cancéreuse.

Malgré des résultats cliniques positifs, les médecins sont toujours restés prudents avec les biothérapies. Ils craignaient la survenue plus importante d’infections et l’émergence de cancers. Pourquoi de telles craintes ? Les explications du Pr. Mariette : “Le TNF n’est pas seulement une cytokine pro-inflammatoire, il joue un rôle dans la lutte contre les infections. De plus, initialement découvert en cancérologie, le TNF – d’où le nom qui lui a été attribué (“Tumor Necrosis Factor”) – aide à détruire les cellules cancéreuses. En s’attaquant au TNF, on fragilise l’organisme face aux infections et on pourrait théoriquement accroître le risque de tumeur.

Effets secondaires :

  • Risque d’infection des voies respiratoires supérieures (pneumonie, tuberculose, bronchite)
  • Infections cutanées
  • Exacerbation ou apparition de maladie de Crohn
  • Risque d’infections fongiques (candidoses buccales ou vaginales)
  • Cystites
  • Neutropénies (baisse de certains globules blancs)
  • Réactions d’hypersensibilité diffuse ou au point d’injection, prurit, céphalées et arthralgies,
  • Une contraception est indispensable pour les femmes

Découvrez les autres traitements et leurs effets secondaires.

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