Traitements topiques : crèmes et onguents

 

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  1. Les dermocorticoïdes (DC)

  2. Les dérivés de la vitamine D3

  3. Les Rétinoïdes topiques (Dérivés de la vitamine A)

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1. Les dermocorticoïdes (DC)

Incontournables et redoutés, les glucocorticoïdes (GC) topiques ou locaux, encore appelés dermocorticoïdes (DC) représentent une partie non négligeable de l’arsenal thérapeutique en dermatologie, de par leurs effets anti-inflammatoires et antiprolifératifs, avec une indication dans de nombreuses dermatoses inflammatoires

Leur durée d’utilisation est limitée dans le temps. On utilise des pommades et des crèmes à base de corticoïdes dits forts sur les zones épaisses de la peau (par exemple : les coudes, les genoux…) et des corticoïdes d’indice plus faible sur le visage. Les lotions sont utilisées pour traiter le cuir chevelu.

Un corticoïde puissant prescrit pendant une courte période de temps agit rapidement mais ne permet généralement qu’une rémission de courte durée, souvent avec un effet rebond (récidive plus intense) dès l’arrêt du traitement.

Leurs effets secondaires cutanés constituent le revers de la médaille. L’enthousiasme pour le développement de GC topiques toujours plus puissants a malheureusement été accompagné d’un risque accru d’effets secondaires. Il ne faut pas négliger le fait qu’une partie des GC appliqués localement atteint la circulation sanguine. Et leur usage prolongé expose à un hypercorticisme identique à une prise de cortisone orale. La sévérité des effets secondaires est très variable, allant de simples effets cosmétiques à des perturbations endocriniennes sérieuses et parfois irréversibles. Le risque de développer des effets indésirables locaux ou systémiques dépend de multiples facteurs : l’âge du patient, la durée, la dose et la puissance du traitement, la localisation, l’étendue, la nature de la lésion et la forme galénique.

Effets secondaires :
  • La cortisone a l’inconvénient considérable de provoquer des poussées encore plus violentes en fin de traitement.
  • Effets secondaires locaux : sécheresse, folliculite, vergetures, surinfection, atrophie cutanée
  • Par diffusion interne : ostéoporose, hypertension
  • Les crèmes aux corticostéroïdes ne doivent pas être utilisées sur une période prolongée en raison du risque d’effets secondaires (perte de pigmentation, amincissement de la peau…) et de la perte d’efficacité progressive du traitement.
  • L’effet immunosuppresseur peut favoriser diverses infections cutanées
  • Effets indésirables systémiques : plus rares que les effets cutanés locaux, ils sont similaires à ceux des stéroïdes systémiques : suppression de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS), trouble de la tolérance au glucose, syndrome de Cushing, hypertension artérielle, glaucome, ostéoporose et retard de croissance chez l’enfant.
  • Aggravation de diabète : L’hyperglycémie, l’intolérance au glucose et le diabète sont des complications endocriniennes bien connues dans le cadre d’une corticothérapie systémique per os (par voie orale) mais moins étudiées pour les DC. Ainsi, l’absorption percutanée de GC peut potentiellement mener à un état d’hyperglycémie et à une précipitation de la manifestation du diabète symptomatique chez les patients prédiabétiques ayant un diabète masqué

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 2. Les dérivés de la vitamine D3

Ces produits existent en crèmes, pommades et lotions. Ils luttent contre la multiplication des cellules de la peau. Les dérivés de la vitamine D comprennent le calcipotriol (Dovonex®), qui est une forme synthétique de la vitamine D, et le calcitriol (SilkisMC), une forme active et naturelle de la vitamine D. Les dérivés de la vitamine D agissent en maîtrisant la croissance anormale des cellules, afin d’aider à aplanir les lésions et à retirer les squames.
Les dérivés de la vitamine D sont généralement utilisés avec les dermocorticoïdes. Utilisés seuls, ils présentent une efficacité moyenne, et constituent plus un traitement d’entretien.

Effet secondaires :
  • Appliquée sur des zones importantes et dans les plis, la crème à la vitamine D3 est dangereuse car elle est absorbée par la peau et peut provoquer une intoxication qui entraîne un excès de calcium dans le sang (hypercalcémie).
  • Ils sont sensibles aux rayons U.V. ainsi qu’au rayonnement solaire : ceux-ci peuvent les dégrader.
  • Irritation ou inconfort cutané
  • Erythème
  • Démangeaisons
  • Symptômes semblables à ceux de la grippe
  • Ils ne seront pas non plus administrés pendant la grossesse ou l’allaitement.

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3. Les Rétinoïdes topiques (Dérivés de la vitamine A)

Les rétinoïdes sont des substances qui régulent le renouvellement de la peau. Si la plupart des rétinoïdes se prennent par voie orale, il existe un traitement local pour le psoriasis à base de rétinoïdes (Tazarotène ou Zorac). Ce gel est préconisé pour des plaques peu nombreuses et comme traitement d’entretien des lésions. Il est souvent irritant en début de traitement.

Les rétinoïdes topiques agissent très lentement, il leur faut parfois beaucoup de temps pour obtenir les premiers résultats.

Les crèmes à la vitamine A, appelées rétinoïdes, sont les mêmes crèmes que celles utilisées contre l’acné. Il est vrai que la vitamine A est la vitamine de la peau. Mais leur important inconvénient majeur est de provoquer des malformations sur le fœtus, chez la femme enceinte. La vitamine A s’accumule dans l’organisme et peut y rester en excédent pendant un an, prolongeant d’autant le risque.

La toxicité spécifique dépend du temps et de la concentration d’exposition. Les rétinoïdes peuvent être cytotoxiques en endommageant les membranes cellulaires. Par ailleurs, de nombreux symptômes peuvent se manifester. :

Effets secondaires :
  • Très irritants
  • Ils sont sensibles aux rayons U.V. ainsi qu’au rayonnement solaire : ceux-ci peuvent les dégrader.
  • Photosensibilisation
  • Sensation de brûlure ou de piqûre
  • Peau sèche
  • Démangeaisons

Découvrez les autres traitements et leurs effets secondaires.

Médication par voie orale ou par injection  /  PUVA-thérapie